Yuan Tze – Message Mars 2024

                                                                                                                                  Message de la Pleine Lune sur l‘identité et l’identification


Chère famille REN XUE,

Notre travail sur l’identification consiste en fin de compte à établir notre véritable identité, c’est-à-dire l’identification avec le Vrai Soi. Cela se produit lorsque le Vrai Soi peut fonctionner invariablement. Avant que cela ne se produise, le faux soi est en charge de la vie. Nous pouvons donc dire que ce changement est un processus d’affaiblissement de l’identification au faux soi et de facilitation de la manifestation du Vrai Soi.

Afin d’affaiblir l’identification au faux soi, l’un des principaux éléments sur lesquels il faut travailler est notre identification au corps. En effet, celle-ci fait partie intégrante des schémas nocifs. Pour la plupart des gens, le corps EST la vie. Le corps devient l’identité de soi.

Mais le corps n’est qu’une des trois composantes principales de la vie. Pourquoi ne développons-nous pas de fortes identifications avec le Qi et Jingshen, en particulier avec le cœur et le Vrai Soi ? C’est principalement parce que nous expérimentons presque tout à travers le corps, et ce dès le début de la vie. Par exemple, l’instinct de survie pousse un nouveau-né à pleurer lorsqu’il a faim. Lorsqu’il est bien nourri, son corps se sent satisfait et son Jingshen aussi. Les sensations agréables ressenties dans le corps fournissent un retour d’information et nous voulons naturellement faire de plus en plus de choses qui nous procurent de telles sensations. Dès le départ, nous apprenons à répondre aux besoins du corps et nous y parvenons très bien. Peu à peu, l’identification au corps se forme. Une fois l’identification formée, elle devient une partie du « moi ». Au fur et à mesure que l’identité de soi s’affirme, l’identification au corps se renforce. En même temps, la vie devient de plus en plus centrée sur le soi, et servir le soi devient l’objectif principal de la vie. La vie est alors régie par l’instinct fondamental de poursuivre l’intérêt personnel et d’éviter ce qui nuit, de rechercher la simplicité et d’éviter la complexité. En fin de compte, la vie devient centrée sur les besoins du corps.

Cela va bien au-delà de la simple recherche de la satisfaction du corps au niveau biologique. Les besoins au niveau social génèrent également des émotions (sensations) agréables que nous ressentons dans le corps, bien que beaucoup d’entre eux passent aussi par le cœur. Par exemple, lorsque d’autres personnes pensent que nous sommes bons, nous nous sentons heureux. Lorsque nous considérons que nous faisons ou savons mieux que les autres, nous nous sentons bien. Lorsque les choses vont dans notre sens, nous nous sentons bien. Tous ces bons sentiments sont ressentis dans le corps et renforcent l’identification au corps. Nous recherchons ces sentiments (sensations) agréables et évitons les choses qui peuvent provoquer le contraire, des sentiments (sensations) désagréables. Au cours de ce processus, nous développons donc également une identification à nos sentiments (sensations) : les sentiments (sensations) agréables et les sentiments (sensations) désagréables. Nous les considérons comme vrais alors que la plupart du temps, ils sont le résultat du travail de nos schémas, du faux soi ! Nous nous y accrochons si fortement et prenons des décisions en fonction d’eux. Le moindre manque de respect à l’égard de nos sentiments peut être pris comme une attaque personnelle.

Cette identification nous fait croire que lorsque nous n’aurons plus de corps, nous perdrons tout. Nous n’aurons plus la possibilité d’éprouver tous les sentiments (sensations) agréables et merveilleux. La mort du corps est la fin de la vie et une perte ultime. Cette croyance engendre une peur de la mort. Cette peur renforce encore l’identification au corps et pousse à l’effort acharné pour servir le corps et prolonger la vie, jusqu’à l’obsession.

Le corps humain est une merveilleuse œuvre d’art de l’Univers. Il est l’incarnation de l’amour et de la sagesse de l’Univers et la maison parfaite pour le Jingshen humain. Sans le corps, le Jingshen ne ferait que flotter. C’est avec le corps que nous pouvons faire ce qu’il faut pour Zi Du Du Ren : grandir et aider les autres à grandir. Tout ce que nous vivons avec le corps est une occasion d’apprendre et de grandir (tout ce que nous faisons et tout ce que nous ressentons, le plaisir et la douleur) et c’est le but du corps. Il mérite nos meilleurs 5Xin, notre confiance, notre ouverture, notre amour, notre gratitude et notre Gongjing, et il mérite nos meilleurs soins. Nous devons nous efforcer d’établir les meilleures relations entre notre corps et le Qi et Jingshen qu’il héberge. Cependant, nous devons également savoir que le corps n’est qu’une maison temporaire du Qi et du Jingshen. Cette maison ne doit pas remplacer le Vrai Soi et devenir celle de l’identification de soi. Cette maison a une durée de vie limitée, quelle que soit la qualité de son entretien. Lorsqu’il est temps de changer de maison, il suffit de suivre la sagesse de l’Univers et de le faire. 

Le Vrai Soi continuera à vivre et ne mourra jamais. C’est notre véritable identité.

                                                                                                                                                                                                  Yuan Tze

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